Après la ville de Bariloche et sa région des lacs, me voici parti dans la ville de « El Bolson », 1h30 plus au sud. J y suis resté environ deux jours et malheureusement, le temps n’était pas trop de la partie. 
        Partout en argentine, El Bolson est réputée comme la ville « hippie » du Pays, mais je ne n’ai pas pu vraiment découvrir tout ce qu’elle avait à offrir. Je n’ai pas rencontré beaucoup de gens et mon auberge était plutôt axée sur : ne pas oublier de fermer la porte à double tour même quand on est dedans, que l’ouverture d’esprit et de partage que j’attendais. Souvent, il ne suffit pas de grand chose pour avoir une image bien différente d’une ville. 

         Après ces deux jours passés à El Bolson, je reprendrai un bus en direction du nord (d’une durée de 19h !! ) pour me rendre à Mendoza, où je retrouverai Jérémy. Nous avons bien pu échanger sur nos périples respectifs (enfin surtout lui), comme il voyage depuis 5 mois déjà et qu’il a traversé à vélo le désert d’Atacama au chili où je me trouve en ce moment même, la Bolivie et le Pérou.

         Après une visite de la ville et le rituel de la lessive, je suis allé visiter deux bodegas (cave où ils font le vin), aux alentours de Mendoza qui est très réputée pour son vin. L’occasion le soir de faire une bonne Parilla à la façon l’Argentine dans le BBQ de l’auberge, et de sentir notre première réplique du tremblement de terre qui avait eut lieu au Chili deux semaines auparavant (Mendoza se situe au niveau de Santiago du chili, de l’autre côté de la cordillère des Andes). Chacun de nous pensait que l’autre faisait bouger la table de façon à  faire croire à un tremblement de terre.. mais non, la table en bois massif était imbougeable. C’était donc bien une réplique que nous avons senti et qu’internet nous a confirmé le lendemain matin !! Plutôt impressionnant même si ce n’était pas très fort et pas très long.    

   
        Direction ensuite Santiago avec Jeremy et son vélo dans la soute du bus. Les paysages sont plutôt très jolis jusqu’au passage de la frontière à 3 800 m d’altitude (premier test pour moi en légère altitude, tout va bien).  Nous avons d’ailleurs eut de la chance car le lendemain, la frontière a été fermée pendant deux jours à cause de la neige.. ouf !
       Arrivée à Santiago, nous retrouvons Marine, une géologue vivant au Chili depuis 3 ans que j’avais eut l’occasion de croiser plusieurs fois lors de ces retours en France, étant une très bonne amie de mes colocs et collègues de travail d’Aix en Provence. L’occasion pour nous de gouter le fameux « Terremoto », un cocktail spécial du chili (qui veut dire tremblement de terre).

       Le lendemain, étant le 28 septembre, le jour de mon anniversaire, Jérémy m’invite dans un grand hôtel de Santiago pour la nuit (je précise, utilisant ses points acquis lors de ses nombreux déplacements à l’étranger pour son travail, la nuit était gratuite). C’est vraiment un milieu que je ne connais pas, et faut le dire plutôt marrant. En arrivant à l’hôtel avec nos gros sacs à dos, les hôteliers se sont empressés de nous faire rentrer dans notre chambre, pour éviter que les autres clients ne nous voient ! Nous avons profiter de la piscine, sauna, hammam etc..une bonne après-midi.
        La ville de Santiago est plutôt sympa. Il à l’air de faire bon vivre ici, les quartiers étudiants remplis de bars sont super beaux, et la ville est agréable si on oublie la pollution de l’air ambiant qui empêche de voir les superbes montagnes qui bordent la ville. La visite du musée de la Memoria nous a aussi permis de mieux comprendre l’histoire du Chili, du putch et de la dictature sous Pinochet etc.. Cette époque est encore présente dans beaucoup de mémoire, et marque la culture Chilienne. 
Nous avons aussi testé les « cafés con pierna » (ça veut dire café avec des jambes), où il n’y a aucune chaise dans le bar. Les hommes viennent boire leur café et une serveuse habillé sexy, toute refaite en général, vient leur servir leur café, puis leur tient compagnie par la suite. On trouve ces cafés dans les quartiers d’affaires, c’est plutôt très étrange. Il existe aussi le niveau supérieur où les vitres du café sont teintées, toujours en quartiers d’affaires.    

             Pour en revenir à nous, après une bonne soirée chez Marine et son copain, nous sommes ensuite partis à Valpaiso, une ville bien alternative aux graffitis magnifiques.. et aux soirées Apéro-musique dans la rue plutôt bien développées ! 
             
          Pour une petite réflexion concernant tous les échanges que j’ai pu avoir avec les gens d’ici pour l’instant, je pense que l’Argentine et le Chili (même s’ils se détestent entre eux) ont connus des dictatures assez récentes (et de graves crises économiques pour l’Argentine) ce qui créent un état d’esprit un peu spécial. Ils croient à un monde meilleur, à plus de partage entre les hommes et les richesses, au service publique, et aussi, ils veulent et savent profiter de chaque jour qui vient à fond, car on ne sait pas de quoi sera fait demain.  Ça tombe bien c’est exactement ce que je cherchais en venant ici.. En France, les gens sont plutôt pessimistes sur l’avenir, sans pour autant profiter à fond de chaque jour qui passe. C’est bien sûr une grosse généralité, et beaucoup de personnes en France ne sont pas du tout comme ça, mais je pense qu’il y a du vrai la dedans.
       Les gens ici sont hypers curieux, très sympas et serviables, et ils privilégient l’aspect social des relations plutôt que leurs choix personnels. C’est donc un bonheur de voyager dans ces pays et de partager tant de choses avec tant de gens.